Adèle revient sur son Volontariat en Service Civique avec CIEUX et l’IVA (Israeli Volunteer Association) à Tamra (Israël).

« Je m’appelle Adèle Touzard et j’ai effectué de septembre 2017 à fin février 2018 une mission en service civique à Tamra, un village arabe au nord d’Israël. Après quatre années d’études en droit, j’ai décidé de faire une pause dans mon parcours universitaire afin d’effectuer un volontariat à l’étranger, et préparer par la suite ma candidature en master 2 en droit international humanitaire. Je voulais ainsi prendre le temps d’une année pour voyager, travailler au bénéfice d’une cause sociale et découvrir un milieu culturel étranger au mien.
J’ai donc effectué mon service civique avec l’association CIEUX, une association française travaillant sur le dialogue interreligieux. Cette association envoie des volontaires en service civique dans de nombreux pays, y compris Israël, ce grâce à un partenariat avec l’organisation IVA (Israeli Volunteer Association). Cette organisation nous a permis d’avoir des référents sur place, qui coordonnaient notre volontariat et organisaient des séminaires sur la découverte de la société israélienne.
Mon service civique se déroulait à Tamra, un village arabe à trente minutes de Haïfa, dans une école élémentaire ainsi que dans un centre de jeunesse. Ce centre appartient à un mouvement de jeunesse socialiste israélien, qui coordonnait aussi notre volontariat et notre séjour à Tamra. Nous étions donc deux volontaires à vivre pendant six mois dans un appartement à l’entrée du village, non loin de l’école et du centre.
Notre mission consistait à organiser des activités et leçons en anglais, le matin à l’école avec des groupes d’enfants de 10-12 ans pendant leur cours d’anglais, et deux après-midi par semaine dans le centre de jeunesse, avec un groupe d’enfants allant de 6 à 10 ans, et un groupe d’adolescents de 15 ans. Jusqu’en janvier, nous allions aussi deux après-midi par semaine dans un centre communautaire où nous organisions des activités en anglais.
Le nombre d’heure de volontariat par semaine a donc varié dans l’année, il était approximativement de 30h par semaine avant janvier, et de 25h après.
Considérant le travail en volontariat, je suis plutôt satisfaite de ma mission. Les rares difficultés que nous en avons rencontrées sur place étaient uniquement dues à des différences culturelles, des incompréhensions ou des malentendus.
Concernant les activités parallèles, notre vie dans le village impliquait en soit une multitude d’activités. Nous nous sommes fait de très bons amis avec qui nous avons participé à divers événements, comme des mariages, des dîners, des sorties ou encore la récolte des olives… La famille d’un de nos amis possède une ferme « bio » à Tamra dans laquelle nous travaillions bénévolement quelque fois le samedi. Nous avons aussi pu voyager à travers tout le pays, Israël présentant une grande diversité de site naturels et touristiques à visiter.
Israël est bien entendu un pays très différent de la France, complexe de par ses différentes communautés et de la situation conflictuelle dans laquelle il est inscrit. Vivre dans un village arabe et israélien représentait un défi culturel d’autant plus important, mais c’est justement cette différence qui m’a énormément plu et enrichie. J’ai pu visiter beaucoup d’endroits et rencontrer de nombreuses personnes, plus différentes les unes que les autres, ce qui m’a fait comprendre la diversité et la complexité de ce pays.
Je n’ai pas eu de problèmes d’adaptation, la grande partie des gens que j’ai rencontré était accueillant et d’une grande gentillesse. De plus Israël possède certaines similitudes avec le monde occidental.
Cette mission en service civique m’a permis de découvrir une nouvelle culture, de gagner en autonomie, en tolérance, de m’ouvrir à l’autre, de comprendre de manière plus concrète la société israélienne, le conflit israelo-palestinien et même plus généralement la situation géopolitique au Proche-Orient.
Concernant les langues, j’ai pu améliorer mon anglais et apprendre les bases de la langue arabe, acquis que je souhaite consolider en France.
En conclusion, ce volontariat était extrêmement enrichissant et me permettra de poursuivre mes études avec une plus grande confiance. Je recommande ce service civique à tous jeunes français désirant ouvrir ses horizons et vivre une expérience humaine sans égal ».
Adèle, avril 2018
Photo : Adèle Touzard (en rouge) au côté de Joanna Polycarpe (son binôme à sa droite) et deux autres volontaires engagées avec CIEUX et l’IVA à Deir-el-Assad, Charlotte Carre et Fleur (Israël).