Journée d’échange interreligieuse à Meaux

Le Parisien. | Publié le 17 juin 2013

Meaux, Théâtre du Luxembourg, hier. Le colloque, organisé par l’Association islamique cultuelle et culturelle de Meaux (AICCM), rassemblait aussi des chrétiens et des juifs.

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Ce n’était pas la première fois qu’un colloque entre les représentants des religions du Livre — le judaïsme, le christianisme et l’islam — était organisé à Meaux. Mais, hier, c’était la première fois qu’un tel rassemblement avait lieu dans un bâtiment public — le Théâtre du Luxembourg — et sous les auspices du député et maire UMP Jean-François Copé.
« Le but de tout homme est de cohabiter en harmonie et d’acquérir la connaissance de l’autre. » C’est par cette traduction d’un verset du Coran qu’a démarré ce colloque qui, outre l’Association islamique cultuelle et culturelle de Meaux (AICCM), à l’origine de cette rencontre, rassemblait des représentants des communautés catholique, protestante, juive ainsi que l’association Cieux, qui promeut le dialogue interconfessionnel.
Au cours d’une brève allocution, Jean-François Copé a rappelé que, pour lui, « la laïcité, ce n’est pas la négation des religions mais la liberté d’exercer son culte dans la limite du respect de celui des autres et des lois de la République ». Celui qui, il y a quelques mois, était accusé de souffler sur les braises de l’extrémisme en se réappropriant le concept frontiste de « racisme anti-blanc », s’est posé en défenseur du culte, dénonçant « l’ignorance, qu’on retrouve chez ceux qui ont peur de la différence » comme principal ennemi de la religion, et notamment de l’islam en France. Il a également assuré Ouahid Abassi, vice-président de l’AICCM, qui, un peu plus tôt, avait estimé qu’il y avait « un besoin réel à Meaux » pour la construction d’une mosquée, qu’il était à sa « disposition pour trouver une solution ».