FB 2025

🌟 Bienvenue à Harmonie ! 🌟

C’est avec une grande joie que nous accueillons à nouveau Harmonie au sein de CIEUX : cette fois en tant que bénévole engagée !Étudiante en philosophie à La Sorbonne en 2015, elle avait choisi CIEUX pour son stage de fin de Licence, à l’occasion du 10e anniversaire de l’association. Ce n’était pas un hasard : attirée par les enjeux du dialogue interreligieux et la réflexion éthique sur la vie en société, Harmonie s’est tout de suite reconnue dans la vocation sociale, éducative et interculturelle de CIEUX.Dans son rapport de stage réalisé avec Marie, elle évoquait à propos de CIEUX :« Une association fondée sur la confiance, la valorisation des talents de chacun, et une éthique du dialogue ouverte aux croyants comme aux non-croyants, dans un esprit d'écoute, de paix et de partage. »www.cieux.org/universite-de-paris-sorbonne-rapport-sur-c-i-e-u-x-de-marie-lecat-en-licence-de-phi...Aujourd’hui, après 10 années d'expérience, devenue Conseillère jeunesse dans une Mission locale en banlieue parisienne, Harmonie revient avec le même enthousiasme et une volonté intacte d’agir pour le bien commun.Malgré un emploi du temps chargé, Harmonie a décidé de consacrer bénévolement du temps à CIEUX, pour accompagner et mobiliser des jeunes de son réseau autour de nos activités.Nous saluons sa fidélité, sa constance et son esprit d’initiative. Son parcours illustre ce que CIEUX s’efforce de bâtir depuis 20 ans : une communauté vivante, où chacun peut trouver sa place, faire entendre sa voix et apporter sa part.💛 Merci Harmonie, et bienvenue à nouveau dans la grande famille de CIEUX !Photo : le 7 juin 2025, lors des retrouvailles avec Alexandre Vigne, président de CIEUX. ... Voir PlusVoir Moins

🎉 Bonne nouvelle pour la jeunesse engagée avec CIEUX depuis 14 ans !

CIEUX vient d’obtenir le renouvellement de son agrément Service Civique jusqu’au 12 juin 2028. L’engagement de CIEUX en faveur du volontariat des jeunes en Service Civique se poursuit sans interruption depuis l’obtention de son premier agrément en 2011. Ce renouvellement nous permet de développer et d’amplifier nos missions de volontariat en France et à l’international, autour de trois axes forts :- Soutien éducatif et culturel dans les écoles bilingues francophones de l'Institut français d'Egypte;- Partenariats culturels avec l’IInstitut français d'Egypte à Alexandrie autour de la promotion du débat d’idées ;- Mission “Ambassadeur du Lien culturel et mémoriel” à l’ECUJE (Espace Culturel et Universitaire Juif d'Europe) à Paris, pour faire vivre la mémoire, la diversité et la fraternité.Merci à l’Agence du Service Civique pour sa confiance renouvelée.Et merci à tous nos partenaires et volontaires pour leur engagement au quotidien !Vous souhaitez nous rejoindre ou en savoir plus ? Contactez-nous : contact@cieux.org ... Voir PlusVoir Moins

Du combat sacré à la paix négociée : désamorcer la lecture apocalyptique du conflit iranien (Le dialogue interreligieux comme levier stratégique avec CIEUX).

Le 14 juin 2025, le Guide suprême de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei, a publié sur la plateforme X (anciennement Twitter) une déclaration à forte charge symbolique :« Au nom du noble Haïder, la bataille commence. Ali, avec son Zulfiqar, revient à Khaybar. Allahu Akbar. » (Source : illustration - Al-Rabiyaa TV, 14/06/2025, 16h44)Cette déclaration mobilise plusieurs figures centrales de l’imaginaire religieux chiite :- Haïder (l’Imam Ali), cousin et gendre du Prophète Muhammad, figure de justice et de bravoure dans l’islam chiite,- Zulfiqar, son épée mythique à double tranchant, symbole de combat sacré,- et la bataille de Khaybar, victoire emblématique de l’islam naissant contre des fortifications juives, dans laquelle Ali est présenté comme héros désigné.I. De la guerre comme devoir à l’impasse diplomatique : éléments d’une posture millénaristeL’invocation de ces références, au-delà de leur dimension historique ou théologique, participe d’une rhétorique millénariste caractéristique d’une partie du système idéologique iranien contemporain. Elle s’inscrit dans une tradition eschatologique chiite duodécimaine (principale branche du chiisme regroupant près de 85 % des chiites), dans laquelle les conflits géopolitiques sont interprétés comme des étapes annonciatrices de la réapparition du Mahdi, l’imam caché attendu à la fin des temps.Dans ce cadre doctrinal, la guerre n’est pas perçue comme un ultime recours, mais comme une voie sacrée, potentiellement nécessaire pour hâter l’avènement d’un ordre divin final. Par conséquent, la négociation ou la désescalade peut être perçue, non comme un outil diplomatique, mais comme une déviation du dessein prophétique.Le langage mobilisé par le Guide suprême, nourri de références apocalyptiques, tend à exclure toute dynamique de compromis. Il renforce une lecture sacrée du conflit, dans laquelle l’escalade militaire devient un impératif idéologique.Dès lors, toute relance du dialogue diplomatique avec Téhéran se heurtera à une posture doctrinale dans laquelle le combat est non seulement légitime mais théologiquement structurant.Dans un contexte où la guerre est perçue non comme un ultime recours mais comme un acte sacré préparatoire à l’avènement du Mahdi, toute tentative de désescalade diplomatique se confronte à un imaginaire eschatologique profondément enraciné.II. Une ouverture possible : le rôle du dialogue interreligieux face à la sacralisation du conflitToutefois, le dialogue interreligieux, en mobilisant des figures d’autorité respectées au sein des traditions chiites, sunnites et abrahamiques, peut contribuer à désamorcer la logique théologico-guerrière par des moyens compatibles avec la culture religieuse iranienne. Trois leviers peuvent être envisagés :1. Restaurer une interprétation religieuse de la paix et de la retenueLa tradition chiite, loin d’être univoquement militante, valorise la patience (ṣabr), la justice (ʿadl) et la préservation de la communauté (taqiyya). Ces principes peuvent être mobilisés pour réhabiliter une théologie de la paix active, sans trahir les sources.- Coran 5:8 : « Ne laissez pas la haine envers un peuple vous inciter à être injustes. Soyez justes : cela est plus proche de la piété. »- Nahj al-Balagha, sermon 200 : l’Imam Ali recommande la retenue dans la confrontation et la justice même face à l’ennemi.- Imam Sadiq : « La paix vaut mieux que la guerre tant qu’elle n’implique pas une humiliation de la foi. »Ces enseignements permettent d’ancrer la paix dans la vertu chiite, au même titre que la résistance.2. Décourager l’instrumentalisation militaire des symboles eschatologiquesLa croyance en la réapparition de l’Imam al-Mahdi est centrale dans le chiisme duodécimain, mais sa mission ne doit pas être précipitée par la violence humaine, selon plusieurs savants. Le rôle des croyants est l’attente active et éthique, non la provocation de l’avènement.- Dua al-Iftitah (prière chiite durant le mois de Ramadan) : l’on y implore la patience jusqu’au retour du Mahdi, et non l’initiation du conflit.- Al-Kulayni (Usul al-Kafi, vol. 1)rapporte de l’Imam Sadiq : « Quiconque déclare avoir vu le Qa’im (Mahdi) avant sa venue est un menteur. »- Des autorités chiites comme le Grand Ayatollah Sistani insistent sur le fait que l’action militaire ne doit jamais se substituer à l’attente vertueuse.Ce cadre doctrinal pourrait légitimer une dénonciation interne des appels à l’escalade sous couvert messianique.3. Ouvrir des espaces d’expression modérée dans le champ religieux chiiteL’histoire chiite elle-même offre des modèles d’opposition morale au pouvoir politico-militaire, à commencer par l’Imam Hussein, dont la révolte est moins une guerre qu’un acte de témoignage éthique.- Imam Hussein : « Je ne me suis pas levé par vanité, ni par injustice. Je me suis levé pour réformer la communauté de mon grand-père. » (Maqtal al-Hussein)- Le chiisme historique reconnaît le droit à la dissidence spirituelle, notamment contre les pouvoirs injustes, même en contexte hostile.Un dialogue interreligieux incluant ces sources internes peut donc contribuer à renforcer une parole religieuse critique, capable d’exister sans être immédiatement rangée du côté de l’ennemi.Conclusion :Mobilisé avec rigueur et respect des équilibres doctrinaux, le dialogue interreligieux structuré peut constituer un levier discret mais crédible pour fragiliser la légitimation sacrée de l’escalade. Il offre aux acteurs religieux et diplomatiques un terrain de convergence susceptible de préparer les conditions intellectuelles et morales d’un futur retour au compromis. ... Voir PlusVoir Moins