Retour d'expérience sur mon Service Civique à Tamra (Israël)Je m’appelle Claire, j’ai 23 ans et l’année dernière je suis partie …

Retour d'expérience sur mon Service Civique à Tamra (Israël)

Je m’appelle Claire, j’ai 23 ans et l’année dernière je suis partie …

Retour d’expérience sur mon Service Civique à Tamra (Israël)

Je m’appelle Claire, j’ai 23 ans et l’année dernière je suis partie 6 mois en Service Civique à Tamra, village arabe en Galilée, dans le nord de l’Israël. Cette mission résultait d’un partenariat entre 3 associations :
– CIEUX : Comité Interreligieux pour une Ethique Universelle et contre la Xénophobie, association qui promeut et organise des dialogues interreligieux
– IVA : Israeli Volunteer Association, association israélienne qui propose des volontariats pour les israéliens et les étrangers
– No’al : Mouvement de jeunesse israélien défendant les intérêts des enfants, étudiants et jeune travailleurs et organisant localement des activités périscolaires.

A Tamra, ma mission consistait à enseigner l’anglais de manière ludique à des groupes d’enfants entre 9 et 11 ans dans l’école primaire El Birouni – choisie par No’al. L’après-midi, j’organisais des activités périscolaires pour des adolescents et des cours d’anglais pour des enfants débutants âgés de 6 à 8 ans au sein du mouvement de jeunesse. J’ai aussi aidé à organiser un séminaire pour des volontaires allemands, sur le thème de la place des Arabes dans la société israélienne. Enfin, j’ai mis à jour la page Facebook anglophone de la branche locale de No’al.

Pendant cette mission, je travaillais en coopération avec une autre volontaire, avec qui je partageais également un logement. Pendant mon temps libre, je voyais souvent d’autres jeunes en Service Civique à l’hôpital de Haifa – grande ville la plus proche. J’ai rencontré de nombreux volontaires allemands et français lors de séminaires organisés par l’IVA sur la société israélienne. J’ai aimé être au contact d’autres volontaires, aux parcours, ambitions et motivations différentes des miennes. J’ai découvert des personnalités très intéressantes et j’ai beaucoup appris sur moi-même en cohabitant avec ma collègue.

Si j’ai candidaté à cette mission, c’est parce que j’avais besoin d’une pause après mes études, j’avais envie de donner de mon temps et enfin j’avais soif de découvrir une nouvelle culture. Cette mission s’est révélée très instructive et m’a épanouie culturellement. Au départ, j’avais une perception très simple d’Israël et ce volontariat m’a permis de mieux connaitre ce pays et ses habitants. J’ai découvert un peuple très divers, de par leurs origines, leurs histoires familiales, leurs opinions, et leurs propres perceptions d’Israël. J’ai aussi découvert un modèle de société différent de celui qu’on connait en France et en Europe, où la religion, la famille et l’insécurité occupent une place importante.

En voyageant à travers la région, en parlant avec des personnes de différents endroits, je me suis confrontée à de nouvelles valeurs, manières de vivre et de penser la société. Si j’ai aimé certaines choses et d’autres moins, j’ai surtout appréhendé une nouvelle façon de voir le monde et j’ai remis en cause mes certitudes.

Ainsi, quelles que soient vos perceptions et opinions d’Israël – ou autre pays, je vous encourage à aller le découvrir. Le Service Civique à l’étranger est une formidable opportunité pour se fondre dans la société, de la découvrir de l’intérieur, de parler avec des personnes ayant une toute autre culture, de se questionner, d’analyser, de comprendre, d’apprendre. J’ai autant appris en allant à la rencontre des Israéliens et Palestiniens qu’en allant à l’université.

De plus, les Israéliens apprécient que des étrangers choisissent d’être volontaires chez eux et découvrent leur culture. Ils accueillent les volontaires chaleureusement, répondent à leurs questions et les aident en toute circonstance.
Enfin, être volontaire en Service Civique c’est « prendre le temps, de donner de son temps ». C’est partager ses compétences pour aider les autres à sa hauteur. C’est retirer la satisfaction d’avoir apporté, non pas quelque chose d’indispensable, mais quelque chose en plus, un peu de bonheur ou de confort.

Mes derniers conseils pour les futurs volontaires en Service Civique à l’étranger :
– Parlez à tout le monde (même ceux qui vous font mauvaise impression)
– Voyagez partout (ne restez pas cloitré devant la télé)
– Mesurez vos attentes et restez calme (certaines frustrations font partie de l’expérience).

Cette expérience unique vous apportera une ouverture d’esprit et des opportunités insoupçonnées. En effet, suite à mon Service Civique, j’ai trouvé un stage dans une agence de l’ONU à Jérusalem. Recherchant aujourd’hui un emploi à l’étranger, je peux justifier d’un an au Proche Orient et d’une ouverture culturelle indispensable à tout emploi dans un contexte international !

Claire, mars 2018

Photos : Ma collègue Pauline et moi devant le centre de jeunesse tenant leur drapeau, et à l’école primaire, en compagnie de notre amie Hanna, professeure d’Anglais à l’école.