Charlotte et Fleur, en Service Civique avec CIEUX et l’IVA à Deir-el-Assad (Israël)« Après en avoir entendu parlé pendant près de …

Charlotte et Fleur, en Service Civique avec CIEUX et l’IVA à Deir-el-Assad (Israël)

« Après en avoir entendu parlé pendant près de …

Charlotte et Fleur, en Service Civique avec CIEUX et l’IVA à Deir-el-Assad (Israël)

« Après en avoir entendu parlé pendant près de deux mois, nous avons enfin assisté au mariage du fils aîné de notre famille d’accueil !

Si légalement (soit religieusement en Israël) le jeune couple était déjà marié depuis quelques semaines, la cérémonie sert à célébrer l’événement avec leurs proches (tout le village, en fait).
Les festivités ont duré près d’une semaine, chaque jour ayant une signification particulière.
Le premier jour a été le « henna » de la « arous », autrement dit ce qui se rapproche le plus pour nous de l’enterrement de jeune fille de la mariée. La soirée lui est entièrement dédiée, c’est le moment où, entourée de ses amies et de sa famille, elle se prépare à quitter la demeure familiale pour vivre avec son mari.

Le lendemain, c’était la mère du marié qui était à l’honneur. La mariée n’assiste pas à la fête. En fait, sur cinq soirs elle n’aura été présente que deux : son henna et la soirée finale. Les hommes ne sont pas non plus conviés à danser. Ce soir-là, Elisa, Laure et Marie nous ont rejoint pour assister à la célébration. Ensemble, nous avons découvert la tradition du henné. La famille du marié mélange différents ingrédients pour obtenir du henné que l’on applique sur la paume de la main, pour souhaiter bonne chance (me semble-t-il).

Mis à part la préparation du henné, les soirées se ressemblent beaucoup. Il s’agit surtout de danser, selon les codes arabes bien entendu, puis de conclure la soirée par un repas. C’est ce que nous avons fait le troisième jour, qui n’avait pas de signification précise, si ce n’est célébrer la nouvelle union.

Le lendemain, c’était le henna du marié. Près de 1000 personnes sont venus apporter leurs vœux de bonheur au marié après son arrivée en cheval (!!). Nous portions des galabieh comme le veut la tradition. Tradition ou pas, je me suis déjà sentie plus à l’aise qu’en longue tunique verte (jaune à grelot pour Fleur). Ce jour-là est très important, tout le monde a dansé pendant de longues heures.

Nous pourrons garder des souvenirs impérissables de nos performances en danse arabe puisque ce soir-là de nombreux photographes et caméras ont filmé toute la soirée. L’une des danses traditionnelles est le dabkeh qui diffère pour les hommes et pour les femmes qui, de plus, ne le dansent pas en même temps. Les invités qui ne souhaitent pas danser du tout ou qui préfèrent se reposer sont assis sur des chaises disposées de façon à toujours voir la piste de danse.

Le lendemain matin est encore consacré au marié. Ses amies et sa famille le prépare pour la nuit de noce. Il se fait raser, couper les cheveux et laver tout ça entrecoupé de danse, bien sûr.
Pour finir, le dernier soir est destiné au nouveau couple. Nous avions été maquillées, coiffées et habillées. La disposition est différente : les invités, pas moins de 1500, sont assis à des tables et mangent un énorme et délicieux repas. La famille et les mariés, après avoir salué TOUS les invités, passe en dansant entre les tables, la marié porte des bougies entourées de fleurs dans les mains. Après, il est encouragé de…rejoindre la piste de danse ! »

Charlotte et Fleur, le 18 novembre 2017